La France produit et distribue de l'électricité principalement d'origine nucléaire (75 à 80%), hydraulique et produite à partir de combustibles fossiles lors des pointes de consommation électrique.

La production nucléaire pose des problèmes spécifiques (risques majeurs, gestion des déchets à vie longue non résolue, émissions de radioactivité dans l'environnement à faibles doses ...), tandis que les combustibles fossiles émettent du gaz carbonique qui contribue à l'effet de serre planétaire.

Il faut donc développer d'autres techniques de production d'énergie, qui s'appuient sur une consommation économe (la maîtrise de l'énergie) et sur le recours aux énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse ...).

Le solaire a toute sa place dans un tel système énergétique, il présente l'avantage d'être utilisable sur le lieu de la consommation (pas de ligne à haute tension), sans risque ni pollution. Comme la plupart des énergies renouvelables, le solaire génère un nombre important d'emplois induits (supérieur si on le compare aux moyens de production classiques).

Une possibilité récente permet de produire de l'électricité à l'aide de cellules solaires sans modifier l'installation électrique des particuliers, c'est le concept de toit solaire couplé au réseau électrique.
 
 


Principe de fonctionnement du toit solaire



La nuit, il n'y a pas de production d'électricité solaire, le compteur électrique de l'habitation fonctionne normalement en comptabilisant la consommation des appareils électroménagers.

Le jour, il y a production d'électricité photovoltaïque. Deux cas se présentent comme ci-dessous :
 
1er cas :
La production est inférieure à la consommation, le compteur enregistre la différence entre la consommation et la production. Il est donc ralenti par la production solaire.
2ème cas :
La production excède la consommation, le compteur tourne à l'envers. Il décompte l'énergie qui est réinjectée au réseau électrique.

Cette possibilité du comptage réversible de l'électricité est reconnue par la DGEMP, service du ministère de l'industrie en France, uniquement pour les installations photovoltaïques de ce type, grâce à l'action de l'association Phébus. Il s'agit en quelque sorte d'un échange d'une faible quantité d'énergie.
 
 

Caractéristiques techniques et économiques du générateur solaire :

La puissance crête de l'installation est de 1,26 kW. Elle est obtenue par une association de 18 panneaux photovoltaïques de 70 Wc en silicium mono-cristallin.

Un onduleur (PV-WR 1800 de SMA) de conception allemande réalise la conversion de l'électricité (courant continu) provenant des panneaux vers le secteur 240 V alternatif. Cette conversion est réalisée avec un haut rendement énergétique (supérieur à 90%).

L'électricité est ensuite injectée sur le réseau public d'électricité.

L'installation de ce générateur photovoltaïque a été rendue possible grâce au regroupement de plusieurs candidats à cette expérience au sein d'une association (PHEBUS). Soutenues par l'union européenne dans le cadre du programme thermie, les installations ont bénéficié d'une subvention de 40%.

L'investissement restant s'est élevé à environ 40.000 F (matériel et installation) pour une production annuelle prévisionnelle de plus de 1100 kWh, soit 1100 F TTC économisés chaque année sur la facture d'électricité.

En globalisant la réalisation de la mini-centrale photovoltaïque avec l'opération de maîtrise de la consommation d'électricité, nous obtenons :

                                   Investissement        : 44 000 F TTC 
                                   Economie annuelle  :   1 800 F TTC 
 

Le temps de retour sur investissement est donc de 25 ans environ.

Il est nécessaire d'obtenir de meilleures conditions d'achat de l'électricité pour faire baisser le temps de retour qui dissuade les investisseurs. En Allemagne, des collectivités vont jusqu'à acheter pour l'équivalent de 5F chaque kWh électrique solaire pour soutenir la filière. Pour plus d'information sur ce point, voir le site internet (en allemand et en anglais) : http://www.sfv.de
 
 

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